jeudi 19 avril 2012

IBM PureSystems : une rupture, y compris face à Oracle et HP

La nouvelle génération de serveurs PureSystems d’IBM n’est pas un assemblage de solutions existantes à la façon de certaines appliances. IBM parle de «rupture».

Annoncés comme une « révolution » les nouveaux PureSystems d’IBM sont présentés comme des systèmes intégrant toute l’expertise nécessaire et conçus pour le cloud. « IBM a déjà investi plus de 2 milliards de dollars pour concevoir ces systèmes, qui ne sont pas un assemblage des solutions existantes », insiste Alain Bénichou, président d’IBM France, qui ajoute: « Ils incarnent effectivement une révolution majeure et une rupture technologique. »

Automatiser, autodiagnostiquer, autoréparer

« Puisqu’un grand nombre d’entreprises n’optent pas pour l’externalisation, autant leur proposer des solutions intégrant tout le nécessaire, automatisant un maximum de tâches et leur permettant de réduire les coûts de maintenance estimés à 70 % des budgets informatiques. Cela favorisera l’innovation en augmentant les 30 % de budget IT qui lui sont consacrés en moyenne actuellement »,  explique Alain Bénichou, président d’IBM France. « Il suffit à l’utilisateur de saisir quelques paramètres pour définir le type de service qu’il souhaite, le nombre d’utilisateurs, les niveaux de qualité de services (SLA) attendus… pour une application ou un environnement, et le système s’occupe ensuite de tout. »
Les PureSystems allouent dynamiquement les ressources (en plus ou en moins) selon les besoins et le contexte à tout moment : puissance de calcul, mémoire, réseau, stockage, etc. En outre, IBM a défini des “Patterns of expertise” issus des années d’expérience terrain de ses équipes qui se traduisent par des politiques de règles correspondant à des besoins. Bref : des appliances autonomes permettant de déployer des environnements ou des applications totalement supervisées, sur une plate-forme proposant des catalogues de services en self-service totalement automatisables.

Matériels et logiciels intégrés, optimisés

IBM PureSystems, déploiement et management
IBM PureSystems, déploiement et management
Les “machines” PureSystems comprennent à la fois logiciels et matériels intégrés et optimisés pour un usage, combinant les éléments virtuels et physiques. Deux modèles sont annoncés : l’IBM PureFlex System et l’IBM PureApplication System.
Disponible dès mai prochain, le PureFlex est positionné comme la solution IaaS (Infrastructure as a Service) favorisant la gestion et l’anticipation des besoins en ressources. Les serveurs sont composés de PureFlex Building Blocks regroupant : des nœuds serveurs (2 ou 4 sockets Xeon E5 avec jusqu’à 768 Go de Ram, et 2 ou 4 sockets Power 7 avec jusqu’à 512 Go de Ram), du stockage PCIe dédié et des nœuds de stockage internes ou externes (Sas, Sata, HDD ou SSD), des commutateurs (10/40 GE, FCOE, Infiniband et Fibre Channel). Parmi les hyperviseurs utilisables, on retrouve PowerVM, KVM, HyperV et VMware, et pour les systèmes d’exploitation : AIX, Linux, Windows et IBM i.
Spécifiquement développé pour ces plates-formes, le logiciel Flex System Manager assure une administration évoluée avec diverses possibilités de paramétrage.

Compatible avec le cloud maison

En fait, IBM explique que les technologies utilisées dans cette famille PureSystems sont celles de sa plate-forme SmartCloud, IaaS pour le modèle PureFlex et PaaS pour PureApplication. Avantage important : les PureSystems sont compatibles sans couture avec le cloud maison de la firme.
On regrettera tout de même que le système de facturation/refacturation ne soit pas encore proposé de manière intégrée. Toutes les mesures étant disponibles, il ne doit pas manquer grand-chose. D’ailleurs, Oracle le propose sur ses Engineered Systems.

Le choix parmi 125 éditeurs

La disponibilité du PureApplication System est annoncée pour juillet 2012. Au niveau applicatif, l’entreprise pourra choisir parmi les solutions de plus de 125 éditeurs (SAP, Infor, Oracle, Symantec, Sugar, Sopra…).
Technologie de rupture oblige, il faudra certainement adapter l’existant, avant de le migrer sur cette machine. L’effort nécessaire dépendra alors de l’éditeur du ou des logiciels concernés. Et les intégrateurs trouveront là des opportunités d’intervention à valeur ajoutée. On peut saluer l’audace du constructeur. En effet, si les technologies de rupture favorisent une évolution plus rapide en se délestant des boulets technologiques du passé, elles peuvent aussi repousser certaines entreprises face à l’effort d’adaptation nécessaire de l’existant.
Pour ses propres applications ou développements, PureApplication System offre à l’entreprise une interface pour concevoir ou adapter ses applications enfin virtualisées. En quelques clics, ces programmes sont alors déployés dans des machines virtuelles sur la plate-forme intégrant le matériel et le logiciel et orchestrant le tout de manière automatisée.

Une place de marché et son écosystème

IBM lance la place de marché PureSystems Centre (proposant des Patterns ou applications que les clients peuvent acheter, déployer et que le système saura donc manager et superviser. Et 150 applications sont déjà optimisées et disponibles pour ces plates-formes.
Bien entendu, Big Blue n’a pas oublié ses partenaires.
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http://www.silicon.fr/ibm-puresystems-une-rupture-y-compris-face-a-oracle-et-hp-73787.html

Sur les relations partenaires, lire l’article sur SiliconDSI:  IBM PureSystem, une pure révolution ?

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